La structure bénéficiaire du projet est un groupement de 25 femmes qui veulent s’activer dans le domaine de la transformation de produits locaux. Le nom du groupement, Jàmbaar, veut dire en langue locale « brave, courageux ».
Le groupement a été mis en place pour répondre à un appel de l’Etat sénégalais « Programme d’urgence de développement communautaire ». Ce programme visait à doter des associations de femmes de formations et d’outils liés à la production de produits alimentaires transformés : farines diverses, huile, pâte d’arachide, ….
Les femmes du groupement ont reçu des formations techniques en transformation céréalière ainsi qu’en dynamique organisationnelle.
Si les outils (partiellement du moins) sont présents, d’autres éléments indispensables n’ont pas été pris en charge : lieu de production, sécurisation de ce lieu, petit matériel, ….
Actuellement, le groupement dispose donc d’un terrain de 25 x 25 m, d’un entrepôt de 4 m sur 4 où sont stockées des machines neuves mais inutilisées : 2 énormes couscoussières, une presse, un cuiseur à arachide, une machine à pâte d’arachide. La valeur estimée de ces machines tourne autour de 10 à 12.000 €
Le terrain se situe au centre de la localité, non loin du marché (quotidien et hebdomadaire) ; à un endroit propice donc à une activité commerciale.
Globalement, les femmes désirent augmenter leurs revenus en mettant en place une activité commerciale basée sur la transformation des produits locaux.
Trois activités sont possibles : transformation céréalière, production de pâte d’arachides et huilerie.
Ces trois activités feront l’objet d’un phasage dans le temps. Le présent document se concentre sur l’activité de transformation céréalière.
La demande du groupement est de lui permettre de démarrer ses activités de transformation en assurant le minimum complémentaire indispensable : la sécurisation du terrain, la construction d’un atelier de transformation alimentaire et l’achat du matériel manquant.
La volonté de développer d’autres activités dans une deuxième et troisième phases, en fonction des résultats engrangés lors de la première phase permet d’espérer dans les trois à quatre années l’existence d’une réelle structure de production d’aliments locaux de qualité : transformation céréalière d’abord ; production de pâte d’arachides ensuite ; production d’huile d’arachide enfin.
Le présent projet vise la première phase, c’est-à-dire la transformation céréalière (le mil, le petit mil, le sorgho et le maïs) : notamment la fabrication de farines, de couscous de mil (thiakry, sankal), de farine améliorée pour lutter contre la malnutrition (poisson fumé, niébé, maïs).
Le tableau ci-dessous illustre la rentabilité de l’activité.
types | Prix /kg de grains brut | Quantité utilisable | Prix à la revente après transformation | Ecoulement potentiel par 4 jours* |
---|---|---|---|---|
Mil | 250 cfa | 750g | 750 cfa | 30 kg |
Sorgho | 275 cfa | 750g | 750 cfa | 30 kg |
Mais | 300 cfa | 500g | 500 cfa | 30 kg |
Niébé | 600 cfa | 800 g | 1600 cfa | 10 kg |
* La transformation nécessite du temps et du travail (4 jours). En effet, au-delà de la simple transformation en farine, il y a le séchage, la main d’œuvre nécessaire à la fabrication du couscous, sa cuisson,… afin d’obtenir un produit “prêt à l’emploi”, à haute valeur ajoutée.
Les objectifs du projets :
- OS1 : Doter le groupement des conditions nécessaires au démarrage d’une activité commerciale liée à la transformation céréalière.
- OS2 : Augmenter le revenu des membres du groupement.
- OS3 : Permettre au groupement d’investir ses propres fonds dans une seconde (25%) et troisième (50%) phases.
Le marché local est une grande opportunité d’écoulement des produits transformés. Quotidiennement, les familles de la localité viennent s’y approvisionner.
Le dimanche, le marché est nettement plus important et des familles viennent de plusieurs dizaines de kilomètres pour y faire leurs emplettes.
De plus, le prix des farines importées est en constante augmentation quand il n’y a pas rupture de stock.
Enfin, la proximité du chef-lieu de région, Kaffrine, offre aussi des opportunités de vendre des produits paysans à une clientèle plus urbaine.
Les résulats espérés :
- Résultat 1 : Le périmètre de 25/25m est clôturé par un treillis métallique.
- Résultat 2 : Un local de 4/4 m en blocs de ciments, carrelé, est construit et électrifié.
- Résultat 3 : Le matériel nécessaire à la production des diverses farines est acheté et mis en place.
- Résultat 4 : Une formation en marketing et gestion commerciale permet une activité rentable.
- Résultat 5 : 25 % des revenus de la première année de fonctionnement sont réinvestis pour la mise en place d’une seconde activité.
- Résultat 6 : 75 % des revenus de la première année de fonctionnement sont redistribués aux membres du groupement selon le relevé de leur présence au travail.
Le budget prévu pour les différents aspects du projet est le suivant
Objectif : nous espérons pouvoir financer ce nouveau projet entre novembre 2022 et mars 2023.